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Nourrir ses corps subtils.

by Daniel Dufeu

Pour faire suite à mon dernier article sur le yoga de la nutrition, je voudrais vous partager une petite anecdote. Lors d’un rendez-vous avec Le Maître en 1983, pendant la conversation, il s’arrêta et me dit : « le disciple doit se nourrir, vous devez manger sinon si c’est le Maître qui mange, c’est lui qui va grossir et vous resterez le même. »

Bien sûr, ces paroles étaient symboliques, car il ne parlait pas du plan physique. Il m’indiquait que je devais me nourrir dans d’autres plans. Il voulait attirer mon attention vers un autre travail : comment se nourrir dans les plans subtils. Je devais donc approfondir cette question.

Dans la collection des œuvres complètes de l’œuvre d’Omraam Mikhaël Aïvanhov, il explique dans le tome 17 dont le titre est « Connais-toi toi-même », la structure de l’être humain et ses différents corps et que chacun de ces corps subtils a besoin d’une nourriture particulière correspondant à son plan.
Il nous dit que : « pour que chaque principe puisse atteindre son idéal, il a besoin d’être alimenté, nourri, renforcé et il faut lui donner la possibilité de subsister afin qu’il continue à se manifester . » [1]

Il faut donc trouver la meilleure nourriture pour alimenter chacun de nos corps.

* Pour le corps physique, il est important de choisir la nourriture la plus pure, la meilleure, la plus vivante ce qui donne à notre corps, la vigueur, la vitalité et la santé.

* Pour vivre dans la chaleur, la joie et le bonheur, le corps astral, c’est-à-dire le corps des sentiments, a besoin d’aimer et de faire des échanges. Lorsque l’on aime, notre cœur est nourri. Mais encore là, on peut le nourrir de toutes sortes de sentiments, mais pour trouver le bonheur, il est préférable de se nourrir des meilleurs sentiments, les plus nobles, le plus désintéressés et les plus sincères.
Lorsque nous apprenons à aimer et à faire des échanges de façons plus subtiles et plus spirituelles, nous trouvons une satisfaction et une joie stable, simplement en se promenant dans la nature, ou dans un regard, une parole, un chant, une musique, un sentiment désintéressé, etc.

* L’idéal du plan mental ou corps mental est de connaître et de comprendre le monde qui nous entoure. Pour atteindre cet idéal, l’intellect de l’être humain doit se nourrir de pensées. Encore là, on peut se nourrir de pensées ordinaires, mais si nous souhaitons progresser spirituellement, nous devons étudier, méditer et approfondir les connaissances initiatiques, c’est-à-dire, alimenter notre intellect supérieur lié au corps causal.
Le Maître nous dit que : « seule la sagesse peut nourrir votre intellect des meilleures pensées et il obtiendra la lumière qu’il cherche. » [2]

* L’être humain possède encore deux corps supérieurs auxquels ils ne pensent pas souvent: l’âme qui correspond au corps bouddhique et l’esprit qui correspond au corps atmique.

* L’âme a besoin de s’élargir, de se fusionner, de se dilater à l’infini, mais pour atteindre cet idéal, elle a besoin d’une nourriture. Cette nourriture est liée à notre conscience supérieure : l’altruisme, la compassion, l’impersonnalité, la contemplation, l’abnégation, la prière, tout ce qui nous pousse à dépasser notre ego.

* Quant à notre esprit, son idéal est de vivre dans l’éternité. L’esprit a besoin d’être libre, de couper tous les liens qui le retienne enchaîné. Sa nourriture est la liberté, mais une liberté supérieure.

Omram Mikhaël Aïvanhov nous dit que : « chaque vérité que vous arrivez à obtenir sur tel ou tel sujet vous donne la possibilité de vous libérer. Mais la vérité, on ne peut pas la trouver n’importe où, dans la première boutique venue : il y a une activité, un travail à fournir pour posséder cette vérité et ce travail c’est l’identification avec le Créateur. Dans cette identification on s’approche de Lui, on se fusionne, on devient un avec Lui et on possède la vérité, on est libre! » [3]

En conclusion je dirais que c’est le programme de toute une vie, que le disciple doit se nourrir sur tous les plans. Le Maître donne la nourriture (le savoir), mais c’est à nous de le digérer, de l’intégrer dans notre vie quotidienne. Pour progresser spirituellement, il ne suffit pas d’emmagasiner des connaissances, il faut les mettre en pratique, les appliquer, les vivre, les incarner.

À mon prochain article, j’aimerais échanger avec vous sur la façon de nourrir son corps de la gloire.

1- Connais-toi toi-même, Omraam Mikhaël Aïvanhov – éditions Prosveta.fr p.15
2- Connais-toi toi-même, Omraam Mikhaël Aïvanhov – éditions Prosveta.fr p.20
3- Connais-toi toi-même, Omraam Mikhaël Aïvanhov – éditions Prosveta.fr p.25

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1 comment

Christine et Marc 18 janvier 2021 - 21 h 11 min

Très belle réflexion. Merci pour ce magnifique partage.

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