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Développer la conscience dans nos gestes quotidiens

by Henriette Dufeu

Observer nos gestes et s’exercer à les faire consciemment du moins quelques minutes par jour, cette méthode peut-elle nous aider à améliorer notre vie?

Pour communiquer, nous utilisons bien plus que des mots, nous faisons des milliers de gestes conscients ou inconscients. Chaque être se révèle à travers ses gestes (surtout les gestes inconscients), car ils expriment ce que nous vivons à l’intérieur, si nous sommes dans un bon ou un mauvais état.  Lorsque nous faisons des gestes brusques, des gestes saccadés ou désordonnés, ceux-ci se reflètent sur notre système nerveux et nous sommes indisposés. Au contraire, lorsque nos gestes sont doux, agréables et maîtrisés, nous entrons dans des courants harmonieux et nous attirons à nous, des choses bénéfiques.

 En m’observant au cours d’une journée, j’ai découvert que je perdais beaucoup d’énergie à faire des gestes inutiles, soit en bougeant les pieds ou les mains de façon incontrôlée. Mais, plus je m’exerçais quelques minutes par jour, à mettre de la conscience dans mes actes quotidiens, plus je développais de la maîtrise, du calme, de l’harmonie et j’en ressentais un agréable bien-être.

Dans son enseignement, le Maître et philosophe Omraam Mikhaël Aïvanhov nous dit que « tous les gestes que nous faisons avec les mains, les pieds, tous les mouvements de nos yeux, de notre bouche sont d’ordre magique et possèdent un pouvoir magique »  (Pensée du 2 février 1938, Prosveta.fr) c’est-à-dire que tous nos gestes produisent un effet harmonieux ou désharmonieux sur nous et sur notre entourage et mettent en action des forces bénéfiques ou maléfiques.

Il nous disait « qu’il y a des gestes qui ressemblent à une musique, qui sont remplis de paix, qui sont calmes et tranquilles, doux comme une caresse. »

Lui-même avait une façon de toucher les objets avec un tel respect et une telle douceur, que nous sentions que pour lui, tout était sacré. À travers ses gestes, il nous transmettait quelque chose du monde divin. Son regard, son sourire, sa façon de bouger, de marcher, tout était rythmé, maîtrisé, équilibré. Tout en lui reflétait un monde de beauté, d’harmonie, de pureté et de sagesse. Je me souviens très bien avec quelle attention et quel amour infini, il touchait la joue d’un enfant qui lui avait offert un dessin. Et avec quelle délicatesse et quelle finesse, il caressait les petites fleurs que l’on mettait sur sa table. Ses gestes traduisaient toujours la maîtrise, la beauté, la poésie, l’ordre divin.

Il nous conseillait « de porter une grande attention à tous nos gestes et comportements vis-à-vis de notre prochain, envers les animaux, toutes les créatures et même à l’égard des objets » ( Pensée du 5 avril 1941 Prosveta.fr )

En agissant ainsi envers les autres, on se rend compte que c’est à nous que nous faisons du bien, car c’est sur nous que notre comportement agit en premier. Au lieu de faire des gestes automatiques, si nous nous exerçons à toucher les objets harmonieusement, cette harmonie s’installe en nous et autour de nous.  En faisant ce travail en pleine conscience, non seulement on s’améliore, mais on améliore la vie de ceux qui nous entourent. Notre conscience s’élargit, nous transmettons l’harmonie, le calme, la paix et nous agissons agréablement sur les autres.

Actuellement, pendant ce confinement, que peut-on faire pour améliorer nos états intérieurs? Omraam Mikhaël Aïvanhov nous donne une méthode qui peut paraître simpliste, mais qui, si on l’applique avec constance, peut nous apporter de grands résultats.

Déjà en 1939, il disait que « si nous lions nos gestes avec notre conscience, ils deviennent puissants. » En ces temps de pandémie, nous nous lavons les mains dix, vingt fois par jour. Nous avons donc l’occasion d’ajouter un aspect spirituel à ce geste quotidien. Au lieu de le faire machinalement, seulement en quelques secondes, nous pouvons y ajouter un autre sens, une autre dimension.

« Tout geste devient puissant aussitôt que vous le liez à votre conscience. Par exemple, lavez-vous les mains, fréquemment, en y mettant votre conscience. Un acte fait sans conscience n’est pas privé de sens ou d’effet, mais il est moins puissant. La conscience augmente la puissance des gestes, des processus, des exercices. Si vous vous lavez les mains, serait-ce même cent fois en une journée, sans y porter votre attention, en un geste machinal, vous n’obtiendrez pas le résultat recherché, c’est sûr! Fait avec conscience, ce geste permet de chasser de soi les fluides contraires et les pensées mauvaises, car tout ce que nous sentons et pensons s’accumule aux extrémités de nos membres et forme sur nos mains une couche fluidique qui perturbe notre état intérieur. Observez-vous quand vous mangez, quand vous touchez quelque chose; si vous ne vous êtes pas lavé les mains auparavant, vous ne vous vous sentez pas en parfait état, vous ne pensez pas librement. Prêtez attention à vos sensations et à votre état; puis allez vous laver les mains avec le dessein de dégager votre esprit; vous sentirez un éclaircissement dans votre cerveau. Devenez conscients. »  Pensée du 10 avril 1939 Prosveta.fr

À suivre, bientôt : nous sommes une partie du Tout, nos gestes ont des répercussions et des conséquences dans tout l’univers.

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2 comments

MANOUKIAN 7 janvier 2021 - 3 h 42 min

Merci de nous rappeler l’importance du geste. Si on veut faire de belles choses dans la vie, si on veut un meilleur épanouissement de nous-même, c’est en faisant bien les petites choses que l’on arrivera à faire de grandes choses. L’infiniment petit est lié à l’infiniment grand. Merci Henriette pour ce beau texte.

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Christine Simoneau 7 janvier 2021 - 10 h 17 min

Très beau Daniel .Merci beaucoup pour ces paroles qui nous font du bien et nous amène a réfléchir sur les gestes que nous faisons.

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